Toutes les questions
que vous vous posez
sur les biodéchets !

Les biodéchets et la collecte

 

Quels sont les biodéchets alimentaireS ?

On appelle biodéchet toute matière organique, d’origine du vivant. Les biodéchets alimentaires sont constitués de tout déchet de table de cuisine, y compris les huiles alimentaires usagées.

Le tri des biodéchets est assez simple et naturel:
Avec de l’Assiette au Champ nous valorisons les agrumes, le marc de café, les cartons alimentaires, les restes de viandes/poissons, les ossements, les huiles de cuisson…

À qui s’applique l’obligation de tri ?

Les articles L.541-21-1 et R.543-225 à R.543-226 du code de l’environnement (Annexe 3) soumettent les restaurateurs à l’obligation de tri de leurs biodéchets au-delà d’un certain volume de production.

Depuis le 1er janvier 2016, le tri est obligatoire pour les restaurateurs produisant plus de 10 tonnes par an de biodéchets.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 17 août 2015, généralise ce tri à tous les producteurs de biodéchets y compris les ménages et entreprises, quelles que soient les quantités produites d’ici 2025.

collecte de biodéchets

Comment évaluer son gisement de biodéchets ?

Un diagnostic doit être fait par nos équipes pour évaluer la nature, le volume et la périodicité de la production de biodéchets.

À titre d’exemple, est considéré gros producteur, produisant 10 t/an de biodéchets :
– un restaurant d’entreprise : 275 repas/jours sur 260 jours
– une cantine scolaire : 415 repas/jours sur 180 jours 
– un restaurant traditionnel : 250 repas/jours sur 250 jours
– une grande et moyenne surfaces (GMS) : à partir de 500m² d’espace de vente

 Avec de l’Assiette au Champ, nous proposons un suivi de la production de biodéchets avec l’enregistrement des pesées de chaque producteur. Un bon moyen de se challenger et lutter pour l’anti-gaspi !

Coût de la collecte avec De l’Assiette au Champ ?

Avec de l’Assiette au Champ nous avons toujours le modèle économique en ligne de mire pour que chaque acteur de la chaîne soit gagnant, du producteur à l’agriculteur.
Nous y arrivons grâce à une création de valeur la plus aboutie possible, à la fois en énergie et en fertilisant.

 

Notre équipe est à votre disposition pour établir un devis en cohérence avec votre activité (fréquence des levées, volume transporté, nature du biodéchet…). Par ailleurs, notre service inclut la mise à disposition et le remplacement de chaque bac sale par un bac propre et désinfecté.

Pourquoi l’obligation du tri des biodéchets ?

La valorisation des biodéchets vise à apporter de la valeur à une matière qui est aujourd’hui une charge pour la collectivité.

Pour les particuliers, cette matière correspond à 30% de volume des ordures ménagères et est actuellement :
– soit incinérée (pas adapté pour une matière contenant 70% d’eau)
– soit enfouie (encore moins adapté vu les risques sanitaires et de dégagement de méthane et d’odeurs)

Dans le même temps, nos terres agricoles s’appauvrissent par manque de matière organique, essentielle pour la vie et la structure du sol.

La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte vise à résoudre cette incohérence en imposant deux modes de valorisation pour un retour au sol de ces biodéchets : le compostage ou la méthanisation.

Comment sont gérés les inertes/indésirables ?

La qualité du tri est au cœur des préoccupations de de l’Assiette au Champ et de nos agriculteurs partenaires.

Le producteur du biodéchet est le principal acteur pouvant garantir cette qualité.

Un contrôle des chaque livraison permet de récompenser la qualité du tri.

Les indésirables (couverts, éplucheurs, plastiques…) sont écartés manuellement.

Et le gaspillage alimentaire ?

En France, nous gaspillons 10 millions de tonnes de denrées alimentaires par an. Nous estimons qu’un tiers de la nourriture produite sur la planète est jeté.

Du champ à la poubelle nous pouvons tous être acteurs afin de limiter ce gaspillage.

Mais bonne nouvelle : Il se trouve que les collectivités qui trient leurs biodéchets et les valorisent constatent une importante baisse du gaspillage alimentaire !

De l’Assiette au Champ propose des solutions permettant de limiter le gaspillage alimentaire :

  • Sensibilisation au gaspillage auprès des producteurs de biodéchets.
  • Suivi de la production de biodéchets avec l’enregistrement des pesées de chaque producteur.
  • Facturation du traitement de biodéchets à la levée : moins vous produisez, moins vous payez.

Un bon moyen de se challenger et lutter pour l’anti-gaspi !

La méthanisation et ses avantages

 

Qu’est-ce que la méthanisation ?

La méthanisation est un processus naturel consistant en la décomposition de la matière organiques grâce à des bactéries qui interviennent en milieu anaérobie (en absence d’air).

Par exemple, la méthanisation se retrouve naturellement au fond des marais où la matière végétale vient s’y décomposer et dégageant le gaz de marais à l’origine des feux follets.

En méthanisation, ce processus est maitrisé et optimisé pour produire de l’énergie à partir de tout type de matière organique :

  • Effluents d’origine agricole (effluents d’élevage, résidus de cultures)
  • Déchets verts
  • Boue de stations d’épuration
  • Déchets de l’industrie agroalimentaire
  • Biodéchets

Avec de l’Assiette au Champ, nous faisons le choix de ne travailler qu’avec des méthaniseurs agricoles, détenus et exploités par des agriculteurs, et à proximité des producteurs de biodéchets soit dans un rayon de 35 km.

Pourquoi faire le choix de la méthanisation agricole ?

La méthanisation est dite agricole lorsque qu’elle est détenue à majorité par des agriculteurs. 

Etant donné la vigilance que nous apportons sur le retour au sol de cette matière, il est pour nous naturel de travailler directement avec les premiers concernés : les agriculteurs.

Cela s’inscrit parfaitement dans la feuille de route gouvernementale de fin 2019 pour une économie 100% circulaire :
Valoriser tous les biodéchets de qualité et permettre au secteur agricole d’être moteur de l’économie circulaire.

la méthanisation

PourqUoi une étape d’hygiénisation ?

Les restes de viande ou d’autre produits d’origine animale (œufs, lait, graisse…) sont assimilés à des Sous Produits Animaux de catégorie 3 (SPAn C3).
Du fait de l’incertitude sur leur composition tous les biodéchets de cuisine et de table sont considérés comme des SPAn C3.

Les SPAn C3 ne peuvent pas être valorisés directement en épandage et/ou en alimentation animale. Il existe en effet un risque de contamination dans la chaine alimentaire par certains virus ou bactéries très résistants (exemples : salmonelles, colibacilles…).

Seuls les traitements des SPAn réalisés par des établissements agréés (pratiquant les méthodes d’hygiénisation référencées au Règlement CE 1069-2009) permettent une valorisation par retour au sol.

L’étape d’hygiénisation consiste en :

  • Broyage de la matière à moins de 12mm
  • Chauffage à 70°C durant 1 heure

 

    Quel bilan énergétique de cette valorisation ?

    Question légitime : gardons-nous un bilan énergétique cohérent avec la mise en place de toutes ces étapes logistiques et ces installations de traitement ?

    Et bien oui, grâce à la méthanisation justement !

    Les biodéchets ont un potentiel de production d’énergie (appelé pouvoir méthanogène) relativement élevé : Chaque tonne de biodéchet peut produire 100 m3 de méthane soit l’équivalent énergétique de 100 L d’essence.

    En comptabilisant les besoins énergétiques sur l’ensemble de la chaine, nous ne consommons que 20% de l’énergie produite.

     

    Au-delà de ce bilan, il faut considérer les externalités environnementales et sociétales associées :

    • Création d’une filière locale nécessaire à la résilience de nos territoires en termes d’autosuffisance alimentaire et énergétique
    • Création d’emploi local non délocalisable
    • Fertilisation des sols pour réduire la dépendance aux engrais chimiques fortement consommateurs d’énergie fossile
    • Retour au sol de matière organique et séquestration du carbone sous forme d’humus

    Qu’est-ce que le biogaz ? En quoi est-ce une énergie renouvelable ?

    Le biogaz est le produit de la décomposition de la matière organique par le processus de méthanisation.

    Composé à majorité de méthane (CH4) et également de dioxyde de carbone (CO2), ce gaz devient, après épuration, équivalent à du gaz naturel, d’origine fossile, mais en étant d’origine renouvelable.

    En effet le CO2 contenu dans le biogaz et/ou issu de sa combustion est issu d’un cycle court du carbone, celui de la croissance des plantes synthétisant leur carbone par la photosynthèse.

    A l’inverse, le carbone dégagé par la combustion du gaz naturel est d’origine fossile issu donc d’un cycle beaucoup plus long, non renouvelable à notre échelle humaine.

    Le biogaz est une énergie renouvelable, stockable et utilisable pour diverses applications énergétiques : le chauffage, la production d’électricité et le transport comme carburant (le bioGNV).

    Aujourd’hui, le bioGNV est d’ailleurs une solution mature qui peut être proposée aux transports en poids lourd en mobilité « propre ».

    Qu’est-ce que le digestat ? En quoi est-ce un fertilisant « complet » ?

    90% de la matière entrant en digestion sort sous forme de digestat.

    La méthanisation conserve les propriétés agronomiques nécessaires :

    • Valeur fertilisante pour la plante (apport en Azote, Phosphore et Potassium)
    • Valeur amendante ou « humifère » pour le sol (formation d’humus pour la vie biologique et la structure du sol)

     

    Nos agriculteurs partenaires sont attentifs à pouvoir récupérer un digestat, véritable fertilisant « complet » d’excellente qualité. Ainsi, grâce au digestat, une économie entre 20 et 30% en ammonitrates, engrais d’origine fossile, est réalisée !

    Et les odeurs ?

    Les biodéchets sont des matières putrescibles d’origine diverses et pouvant générer des odeurs.

    Notre démarche prend en compte cette dimension et la plateforme de prétraitement sera conçue pour limiter au maximum cette nuisance. Par ailleurs, c’est un des critères de choix du site d’implantation, en périphérie urbaine.

     

    Une fois ces précautions prises, notre filière permet au contraire de réduire les odeurs !

    • La levée régulière des biodéchets permet de réduire les nuisances chez les producteurs par rapport aux biodéchets laissés dans la poubelle des ordures ménagères
    • La « soupe organique » de biodéchets en sortie du site de prétraitement est transportée dans des citernes étanches, puis transvasée vers le méthaniseur par pompage, donc sans contact avec l’extérieur
    • A l’épandage, le digestat est inodore car tous les composés olfactifs ont été détruits par la méthanisation

    Retour au sol de Matière Organique et dégradation par la méthanisation

    Question légitime : nous parlons de retour au sol de la matière organique et pourtant nous prévoyons une étape de méthanisation transformant cette même matière en biogaz, n’est-ce pas illogique ?

    Le retour au sol de la matière organique est un sujet complexe qui fait l’objet de recherches continues.

    Cela concerne les 2 modes de valorisation, la méthanisation comme le compostages sont deux procédés biologiques de dégradation de la matière organique. 

    Il existe 2 types de matière organique : la MO labile et la MO stable.
    C’est la MO stable, composée principalement de matière ligneuse, qui a le plus grand intérêt pour la structure du sol. Or la méthanisation ne dégrade que la MO labile (le microbiote du digesteur est incapable de digérer la MO stable).

    Pour aller plus loin, nous vous suggérons le visionnage de cette excellente vidéo de l’association AILE.

    Pourquoi valoriser en méthanisation plutôt qu’en compostage ?

    La méthanisation comme le compostage sont des filières pouvant valoriser les biodéchets.

    Nous avons choisi la méthanisation pour permettre d’ajouter au retour au sol de la matière organique, la production locale d’énergie.

    Il nous semble intéressant en effet que le fort développement actuel de la méthanisation soit mis au service des territoires permettant de produire localement de l’énergie à partir des biodéchets des citoyens.

     

    Néanmoins le compostage présente des intérêts qui peuvent être complémentaires à la méthanisation et le volume à traiter est énorme. Il y a donc de la place pour tout le monde et De l’Assiette au Champ a cœur de travailler en synergie avec cette filière.